Il y a encore peu de temps, l’organe de régulation des jeux néerlandais se réjouissait d’une diminution du nombre de plateformes de jeu illégales. C’était à la suite de la mise en œuvre d’une politique de renforcement appliquée au secteur des jeux d’argent. Le régulateur ne semble pas faiblir dans son action d’assainissement, puisqu’il poursuit intensivement les actes de répression auprès des casinos qui continuent de ramer à contre-courant. C’est le cas des opérateurs qui utilisent les applications de jeu automatique sur leurs machines à sous.
Déterminé à assainir le secteur néerlandais du jeu
La Kansspelautoriteit poursuit sa répression contre les casinos néerlandais. Le régulateur des jeux d’argent aux Pays-Bas a annoncé ce qu’il considère comme étant une réduction significative du nombre des sites de jeu en ligne non agréés. Il a profité de l’occasion pour rappeler aux opérateurs en règle que les mesures concernant la protection des consommateurs seront renforcées de façon drastique. Le président de cet organe, René Jansen, a déclaré que sur près de 160 sites sur lesquels le régulateur a enquêté dans le cadre de la politique d’application mise à jour par la KSA, seuls 16 ont à date mis en œuvre les changements destinés à empêcher l’accès aux joueurs hollandais. 142 centres de jeux ont ainsi été éliminés du marché local.
Suite à l’annonce par le régulateur de nouvelles mesures d’application l’automne dernier, de nombreux grands opérateurs en ligne ont de façon volontaire commencé à mettre en œuvre des mesures visant à réduire ou à éliminer l’accessibilité aux joueurs néerlandais. D’autres avaient besoin d’un coup de main pour pouvoir s’arrimer et actuellement, plusieurs parmi les 16 précédemment mentionnés ont disparu de la vue des joueurs, surtout après que le gouvernement ait annoncé une ordonnance pour pénaliser les contrevenants. Tous les sites feront l’objet de suivi et des sanctions sont à envisager.
Plus tôt, la Kansspelautoriteit avait annoncé une période de réflexion sur la délivrance de nouvelles licences et avait enregistré une vague de demandes en fin de mois de mars. C’était l’objectif visé par la nouvelle loi, à en juger par la position de Jansen. Il était impératif que l’offre de jeu illégale soit repoussée par une offre plus légale. Avec des prestataires en règle, le joueur a l’assurance d’un jeu équitable, en plus d’une attention particulière en ce qui concerne la prévention de toute forme d’addiction.
Pas de répit pour les opérateurs qui recourent à la fonctionnalité autoplay
Mais Jansen a exprimé sa déception à l’égard des opérateurs du marché face à l’apparente incapacité de certains fournisseurs à se conformer aux règles, notamment en ce qui concerne les contrôles publicitaires. Il trouve que le fait que le secteur n’ait pas été en mesure d’exercer le contrôle demandé est inacceptable. Dans une affaire connexe, mais distincte, le régulateur a annoncé avoir été contacté par un joueur qui se plaignait d’un opérateur proposant la fonctionnalité autoplay sur les jeux de machines à sous.
La Kansspelautoriteit considère cette fonctionnalité, qui permet aux joueurs de définir une mise et un nombre de jeux sans interagir sur chaque décision de pari, comme abusive. Elle la juge autrement problématique, vue sous l’angle d’une protection efficace des joueurs. Il est nécessaire de présenter aux joueurs un choix conscient pour chaque pari. L’opérateur en question, bien que n’ayant pas été identifié dans les commentaires publics, a désactivé ou supprimé la fonctionnalité sur au moins trois jeux.
Le régulateur a en outre déclaré qu’il vérifierait les sites web d’autres opérateurs pour s’assurer que la fonctionnalité prohibée n’y est pas disponible. Il a précisé que l’installation d’une fonctionnalité autoplay est passible d’une pénalité pouvant atteindre 300 000 euros. Dans un jeu qui dispose de cette fonctionnalité, le joueur ne choisit plus consciemment le jeu suivant et perd très vite le contrôle.
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